Espace Méditerranéen de la Culture Photographique

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Publié le : 2 jan. 2002

Et pourtant ! C’est un art ! (2ème partie)

Art, photographie et influences

D’une manière très générale, ces acteurs s’influencent mutuellement de façon plus ou moins autoritaire ou justifiée, en se positionnant autour de l’œuvre et du jugement esthétique (figure ci-dessous). Ainsi l’artiste crée l’œuvre, expression de sa perception, de sa réalité, de sa sensibilité. Le discours implicite porté par l’œuvre est ensuite perçu par le spectateur, le public qui apprécie et juge. La réaction du public est sa réponse et instaure un dialogue esthétique avec l’artiste. Cette conversation sensible de non-dits est fortement influencée par l’environnement où musées, marchés et experts se disputent pour posséder la « vérité ». Le musée, en « éduquant » le spectateur, lui transmet les canons académiques de l’art d’aujourd’hui. Mais spectateurs et musées sont par ailleurs acteurs du marché, ce même marché qui oriente le travail de l’artiste qui souhaite vivre de sa production. Quant aux experts, c’est à eux que revient la lourde tâche de permettre à l’art de progresser en assouplissant les visions des institutions culturelles et économiques.

L’œuvre photographique, en tant qu’œuvre d’art, participe à ces processus mais, auprès du grand public, elle souffre en outre des conditions de sa naissance, de son histoire et de ses usages. En effet, la technique photographique est un enfant des révolutions scientifiques et techniques du XIXème siècle. Elle est présentée encore aujourd’hui comme le résultat d’une prouesse technologique, fruit de longues recherches technologiques (voir à ce sujet S. GALAÏ (2002), Quel est ton appareil, je te dirai qui tu es, en ligne, http://culturephoto.free.fr/articles/art003.htm). L’optique de plus en plus précise, les composants électroniques de plus en plus petits et puissants, l’informatique démocratisée entretiennent l’idée que faire de la « belle photographie » est une question… d’argent, pour acquérir du matériel digne de ce nom, et de patience, pour étudier les manuels techniques de la photographie et mettre en pratique des « recettes ». En somme, ce contexte pousse à croire que « photographier c’est comme conduire, il suffit d’apprendre et de garder les yeux ouverts. »

F. Lalbat
fin de la deuxième partie...

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